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samedi 6 janvier 2018

La marche


Voici l’histoire de l’homme qui cherche un chemin.

Dès sa naissance, l’homme désire marcher. A peine sorti du sein maternel, on le tient debout, penché en avant, pour vérifier qu’il possède bien le reflexe archaïque de la marche.

La marche, un instinct, une inscription scellée au fin fond du cœur de l’homme.

La croissance est lancée. Le temps s’écoulant, le bébé va chercher à se déplacer, à ramper, en avant, en arrière, puis à se mettre debout dans un seul but : marcher.
Il ne sait pas où, mais il marche, il découvre, il explore, il voyage. Mais ce voyage est de courte durée. Le petit homme revient toujours sur ses pas vers son lieu de confort… ses parents. Il connait le chemin du retour car ses parents ne sont jamais loin. Ils sont omniprésents, ils veillent, toujours prêts à réagir à chaque minuscule manifestation de l’enfant, aussi incongrue, incohérente, irrationnelle soit-elle.
Un semblant de petit coucou d’une main perdue dans le vide et c’est l’émerveillement.
Une faim se faisant ressentir et les parents accourent, d’un bout de pain, un gâteau, une compote. Mais non, le bébé avait soif.
Un chagrin, des pleurs et ils accourent les bras grands ouverts. Un mouchoir déplié à la main, prêt à être usagé, mais il est déjà trop tard, les pleurs se sont changés en rire.

Le temps.

Le temps de l’enfance.
Le temps de l’adolescence.

Le temps.

L’enfant change… grandit.

Il considère ses parents dépassés, sans intérêt, vieux. Des rabats joie, des gardes fous frustrants, des geôliers séquestrant.
L’adolescent est en quête.
En quête d’une nouvelle vie, loin de ses parents, sans ses parents. En quête d’un nouveau chemin, un chemin où ses pas ne croiseront pas ceux de ses parents.

Une nouvelle vie donc, où l’interdit est possible.
Une nouvelle vie de liberté. Une nouvelle vie d’aventure.
Une nouvelle vie ?
Un voyage singulier, différent, propre à chacun, et qui mènera… à la mort.

Puis enfin, à l’âge adulte, l’homme revient sur ses premiers pas d’enfance. Il vieillit, il est père à son tour, la prise de conscience de ce qu’est être parent se révèle par sa difficulté, sa responsabilité, son sacrifice, son amour. Alors, on reconsidère ses parents, on les estime à leur juste valeur, on leur en est reconnaissant. Puis, encore un peu plus tard, on en prend soin, très soin, avec parfois le sentiment d’être le parent de son parent. Ce chemin qui semblait aller tout droit vers une liberté, un épanouissement, une nouvelle vie, se boucle, pressé par le temps dans un cercle qui ne finit jamais. Parents de parents de parents… Ce cercle finit par tourner sur lui-même traçant un autre cercle dont on cherche encore le centre.

Mais je connais un homme qui a brisé ce cercle.

Aucun cercle ne lui résiste ni ne le contient, car il est un chemin. Comme un cercle, il n’a ni commencement ni fin, mais lui c’est un chemin.
Il est arrivé de manière fracassante dans le cercle de la vie par sa naissance : il n’est pas né par la volonté d’un père, d’une mère mais par la volonté d’un esprit, son Père qui est Esprit.
Et c’est par sa mort que le cercle de la vie a fini par exploser : il est mort mais il est vivant.
Le cercle de nos vies n’est plus grâce à sa naissance et à sa mort car ce qu’il est, il veut le donner, il veut qu’on le vive.
Il veut donner une nouvelle naissance, une nouvelle vie, un nouveau départ.
Il veut donner une nouvelle mort, une mort qui conduit à la vie éternelle.

Il veut te donner sa vie et il te dit :
« Je te connaissais avant que tu ne sois conçu. Tu étais de toute éternité avec moi et ta mort n’est pas une fin. Je te désire après de moi, que tu sois avec moi à chaque instant parce que je t’aime. Je suis un chemin, je suis le chemin, je suis ton chemin, le chemin que tu ne cesses de chercher, celui qui t’amènera à la destination de ta vie. Je t’attends depuis ta naissance, je suis là, je veille, je connais tout de toi, tes gestes, tes pensées, tes émotions. Et je veux te chérir, te nourrir, te consoler, je veux t’aimer. Tu fais ma joie, tu ravis mon cœur. Je suis là et je t’attends. J’attends que tu décides à sortir de ton cercle qui tourne et tourne et tourne pour me trouver, trouver le chemin qui donnera enfin le sens à ta vie. »

Je suis le chemin, la vérité et la vie dit Jésus.

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