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samedi 22 octobre 2011

Réflexions bibliques sur l'amour

Un dimanche, en vacances dans le Pays Basque, je suis allée à un culte où le message était sur ce qui remplissait notre cœur. J’en suis sortie avec une conviction et une interrogation.
La conviction qu’il fallait veiller scrupuleusement à ce qui remplissait notre cœur (les pensées, les images, les sentiments, etc.) et la question « Je veux être remplie de Dieu pas simplement ressentir sa présence, mais vivre sa plénitude. Qu’est-ce qu’on ressent alors ? Comment être dans cette plénitude ? »

Après quelques semaines, je commence un jeûn de Daniel dans l’église. J’ai alors la conviction que Dieu veut que je vive une relation d’amour avec lui, un cœur à cœur, quelque chose de très fort. Le St Esprit me rappelle le verset qui parle des 4 dimensions de l’amour de Dieu : la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur.
De retour chez moi je cherche ce verset dans la Bible :
Ephésiens 3:17-19
« afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour,
vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. »
Dieu répondait à une de mes questions : être rempli de la plénitude Dieu c’est être rempli de son amour.

Le jeûn se termine et rien de transcendant ne se passe.

Puis, je participe à une convention organisée par mon ancienne église à Clermont-Ferrand.
L’oratrice était très bien, mais sur les deux jours de convention les messages ne m’ont pas vraiment parlé.
Cependant j’ai été bénie ! J’ai été heureuse de retrouver mes amies, nous avons ri, discuté, prié. Alors un sentiment ou du moins une volonté inconnue jusqu’à ce jour a commencé à germer dans mon cœur. J’avais envie de serrer les gens dans mes bras, de leur dire que je les aimais, de leur dire qu’il me manquait. Bref, j’avais envie d’aimer. Et c’était très étrange comme volonté. De retour à Paris, je suis allée rendre visite à ma belle-mère, et j’avais envie de lui dire que je l’aimais, j’avais envie de la serrer dans mes bras (bon, je ne l’ai pas fait mais c’était dans mon cœur !)… C’était d’autant plus étonnant vu le passé de notre relation très tendue. Je ne me reconnaissais pas car je ne m’étais jamais dit « je veux aimer les gens ». Je ne me reconnaissais pas car je ne prends pas souvent les gens dans mes bras. Il faut la bonne personne avec les bonnes circonstances !

Quand on donne de l’amour autour de nous, on est heureux.
C’est ce que nous dit Jésus en Actes 20 :35
« Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. »

J’ai alors commencé à vivre la plénitude de Dieu. Comme si tout l’amour que j’avais reçu de Dieu, je désirais le donner autour de moi aussi bien par mes paroles que par mes gestes.
Je suis convaincue que si notre âme est libre d’aimer alors notre corps l’est aussi.

J’aime beaucoup La Parabole du fils prodigue qui nous parle du cœur du Père en Luc 15:20
« Comme il se trouvait encore à une bonne distance de la maison, son père l’aperçut et fut pris d’une profonde pitié pour lui. Il courut à la rencontre de son fils, se jeta à son cou et l’embrassa longuement »
Le Père fait ici une démonstration physique de l’amour qu’il a pour son fils. C’est une scène que je trouve très émouvante car elle met à nu le cœur du Père.

Je suis convaincue que l’amour doit être premier en toutes choses.
En 1 Corinthiens 14:1 Paul nous exhorte à
« Ainsi recherchez avant tout l’amour… »
N’hésitons pas à dire aux gens qu’on les aime, à leur montrer, à leur démontrer !

Il y a deux miracles extraordinaires qui ont été motivés par un immense amour :

1) Jean 3:16 : Dieu qui donne son Fils Jésus pour l’humanité
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

2) Jean 11:35 : Jésus qui ressuscite Lazare
« Jésus pleura. Alors tous dirent - Voyez comme il l’aimait »

L’amour précède les miracles !

mercredi 12 octobre 2011

Liberté d'être

L’amour entoure.
L’amour m’entoure.

Par la parole, un espace se crée.
La parole possède une puissance créatrice insoupçonnée.

Une parole
La vraie, la sincère, la transparente
Est ce port où s’ancre la parole d’autrui.

Ainsi se crée cet espace du bien-être, de la confiance, de la confidence.
La liberté d’être soi sans emprunt car il ne s’agit là que d’amour.
Que pourrais-je craindre ?

J’aime ces moments où le flot de paroles s’écoule d’un port à l’autre d’un naturel si évident.
J’ai une très bonne amie que je vois rarement car nous sommes éloignées l’une de l’autre.
Je suis toujours impressionnée par la facilité que nous avons de discuter ensemble.
Cela faisait un an que l’on ne s’était vues. Entre temps, de rares coups de fils et quelques messages échangés.
Elle vient me chercher à la gare.
Nous sommes heureuses de nous retrouver et le temps de mettre les bagages dans la voiture nous voilà déjà entrées dans l’intimité d’une conversation évoquant des sujets qui touchent le plus profond de notre être.
Car aucun préalable n’est nécessaire.
Nos paroles connaissent les courants qui arrivent à bon port.

Je suis encline à penser que la liberté de l’âme se reflète dans le corps et le rend libre.
Les anglo-saxons n’ont aucune gêne à saluer leurs proches en les prenant dans leurs bras, n’est-ce pas ? Le fameux « Hug ». C’est culturel.
Alors que nous, français, préférons de loin faire la bise plutôt que de prendre quelqu’un dans nos bras.
Et vice et versa, naturellement.
Alors évidemment se pose la question de la sincérité des sentiments, d’un geste culturel dénué de tout sentiment.

Mais la liberté dépasse la culture.

Si l’amour m’entoure alors je veux aussi entourer.
J’aime la liberté de prendre quelqu’un dans mes bras sans me demander si je vais être gênée, si l’autre va être gêné ou si cela ne se fait pas.
J’aime la liberté de faire ce que je ressens.
Si mon âme est libre d’aimer, mon corps l’est aussi.

Il a fallu prendre ce train de retour et dans le regard échangé je percevais que l’on se manquerait.

Le regard possède une puissance communicative insoupçonnée.
Par un regard, une atmosphère se dégage.

L’amour m’entoure.
L’amour entoure.

jeudi 21 juillet 2011

Une relation

Malentendus, non-dits, blessures, sans doute est-ce le lot le plus commun de toutes les familles.
On se voit, on se côtoie au nom de ce le lien resté si sacré du sang.

Et pourtant,
les relations sont souvent inexistantes,
l’amitié absente.

Et pourtant,
au fond des cœurs se tapit ce sentiment si incongru qui se veut amour :
« Mais je l’aime, c’est mon frère », « C’est ma mère, voilà tout ».

Quelle étrangeté !

Les relations humaines sont déjà si complexes. Que dire donc de ces relations familiales qui s’imposent à nous, scellées par le lien du sang ou pire encore par alliance ?

Heureusement, le monde dans lequel je vis est un lieu où l’impossibilité n’existe pas.
Car, oui, je peux le dire : rien n’est impossible à Dieu.
Tout peut changer, évoluer, s’améliorer.

Blessée, je l’ai été.
Maintes fois.
J’ai fini par pardonner.

Une volonté a grandi dans mon cœur : écrire une nouvelle page, redonner une chance.
Une chance pour ces relations mortes dans l’œuf, avortées par les incompréhensions, les malaises, les tensions.
J’ai donc commencé à prier, longtemps, pour voir une percée, une lueur dans ces imbroglios familiaux.

Il a fallu persévérer…

C’était sûrement la plus ouverte des trois, la plus gentille. Du moins, c’était l’impression générale qui s’en dégageait. Elle prenait le temps de s’intéresser à vous, de discuter, d’écouter. Je me suis toujours dit qu’elle devait être la personne avec laquelle ce serait le plus facile.

Mais voilà, la toile de fond sur laquelle j’évoluais était tissée d’amertume et de ressentiment. Ajouté à cela le poids de mon mal-être d’alors, sur quoi pouvais-je bien m’appuyer pour espérer créer une relation ?

Une dizaine d’années sont passées.
Le mal être a disparu.
Les enfants sont arrivés.

Comme par magie, la présence d’un enfant libère la parole. Ah enfin, on a un sujet de discussion... !
Certes.
Mais voilà, certains se borneront à rester dans le monde de l’enfance pour combler le silence alors que d’autres y verront là une passerelle pour explorer d’autres sphères, plus profondes, plus intimes.

C’était la clé.

Nous avons commencé à réellement discuter.
J’avais l’impression que cette parole si longtemps contenue, emprisonnée n’attendait qu’une chose, sa liberté.

Plus on échangeait, plus nous avions envie de nous exprimer.

Parler de ce qui semblait tabou jusqu’alors : ces fameuses relations familiales.
Alors on se découvre, on se comprend, on apprend.
On ne se sent plus seul au monde car ce que l’on pensait tout bas en secret est finalement partagé par beaucoup.

LIBERTE !

Un soulagement s’esquisse.
Une espérance.
Une amitié ?
Je le crois.

Alors que j’écris ces lignes, il est bien encore tôt pour se prononcer, mais je sais que je suis sur un chemin tracé d’avance qui m’a été révélé.

Alors, oui, je le crois, une amitié est née !

jeudi 5 mai 2011

Réflexion sur le corps de Christ

Nous acceptons facilement que quelqu’un élève la voix pour prier au sein d’un groupe, d’une assemblée.
Avons-nous la même disposition d’esprit lorsque quelqu’un se met à danser devant tout le monde pour louer Dieu ?
Et pourtant c’est la même finalité mais avec un moyen différent. Parler, chanter, jouer d’un instrument, danser, peindre, sculpter sont autant de manières de s’adresser à Dieu. Certes la première est la plus intelligible mais Dieu est un Dieu de diversité et un tel sera touché par une parole alors que l’autre sera touché par un mouvement, une image, une odeur.

Moi-même, j’ai toujours eu du mal à comprendre l’utilité de danser devant les autres.
Je danse devant Dieu et cela ne concerne que Lui. Pourquoi les autres devraient me voir ?
Je préfère danser dans mon coin, avec Dieu, seule.

Fausse humilité qui cache une certaine peur du regard de l’autre.

Voilà quel fut mon état d’esprit jusqu’à ce que je fasse un stage de danse sur le thème du corps : son unité et l’individualité de ses membres.
Transposé à la notion du corps de Christ ça donne : chacun est unique et libre mais tous nous avons besoin de l’autre pour faire marcher le corps de Christ en unité.
C’est alors que je me surpris à penser que je n’avais pas besoin des autres.

Prise en flagrant délit d’orgueil !

Je me suis rendue compte que j’avais ces mêmes fausses croyances quand je jouais du piano dans un groupe de musique. Quelques fois, je ne vois pas l’intérêt de jouer, car la présence du piano ne me semble pas nécessaire, les autres instruments se suffisent très bien à eux tous seuls. Alors je me dis autant ne pas jouer ou jouer toute seule.

Re-prise en flagrant délit d’orgueil !


J’avais donc besoin d’une nouvelle révélation du corps de Christ. Je connaissais bien tous ces versets de la Bible qui traite du corps de Christ, mais j’avais besoin de les vivre, ces paroles n’étaient encore qu’intellectuelles.

«Seigneur je veux avoir une nouvelle révélation de ton corps»
Voici la prière que je fis avec une amie.

Quelques semaines passent.
Rien.
Puis, un dîner, une braise.

« Quand je joue au piano, je n’ai pas besoin de parler, je sais que Dieu entend mon cœur, c’est comme une prière» me partage mon hôte du soir.

Je réalise alors que quand je joue du piano, je prie, je loue et que Dieu m’écoute aussi attentivement que si je lui parlais. Alors je ne me pose plus la question si c’est important ou non de jouer du piano. Mais je me dis, tiens, ici, après cet accord, je vais te parler Seigneur.
Et je me mets à jouer une phrase musicale pour élever la voix de mon cœur comme si je prenais la parole pour prier pendant une réunion de prières.

Quelques semaines passent.
Rien de nouveau.
Puis, un trajet métro-RER comme à l’accoutumée.
Je me rends au culte en avance pour répéter les chants qui seront joués.
La braise s’embrase.

Je médite sur le corps.
Je suis un membre du corps…………………...
On a tous besoin des uns, des autres………….
On fait partie d’un même corps……………….
Pourquoi est-ce si important d’exprimer son individualité au sein d’une collectivité, l’église ?

Je réalise que le simple fait de marcher nécessite naturellement la conscience de la présence de tous les membres et de ce que font tous les membres. Instinctivement, quand je marche, mes bras effectuent un savant balancier. Les bras sont opposés aux jambes. Et si ma jambe faisait un pas en arrière et que tout le reste de mon corps décidait d’aller de l’avant. Que se passerait-il ?
Une chute.
Une division.
Je ne peux pas faire abstraction des autres sinon je risque de tomber.
Prendre conscience des autres me montre la direction où aller.
Chacun doit s’exprimer.
Pour savoir dans quelle direction aller.
Pour encourager d’autres à s’exprimer.
Si la jambe ne va pas vers l’avant alors que la tête le veut, qui osera aller de l’avant.
C’est une question de nécessité car cela indique où le corps tout entier doit aller.

La louange du corps est la somme des louanges de chaque membre.
Quand je joue ou que je danse, j’exprime une partie de la louange qui monte vers Dieu. Je suis une partie musicale d’une œuvre jouée par un orchestre. Qui oserait supprimer la partie jouée par le triangle dans la symphonie n°9 de Beethoven ?

Etre un corps uni c’est s’accepter tous sans exception.
Qui n’a jamais trouvé un défaut dans son propre corps : un nez trop long ? des bras trop courts ? des orteils disgracieux ? Et pourtant on est appelé à aimer notre corps et force est de constater qu’on l’accepte.
Qui supprimerait son nez ? Couperait ses orteils ? Tirerait sur ses bras ?

N’hésitons pas à nous exprimer !
Ayons un regard bienveillant quant aux différentes expressions dans le corps de Christ !
C’est vital pour indiquer la direction à prendre à l’église.
C’est vital pour rendre à Dieu une louange complète.