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mercredi 11 août 2010

Désir d'immédiateté...

Aujourd’hui, j’ai reçu coup sur coup une carte et un email qui m’ont plus que contrariée.

Ma première réaction est de vouloir signifier aux expéditeurs mon mécontentement, que dis-je mon énervement, et ce de manière directe et abrupte voir violente.
Et c’est à ce moment là que commence une bataille qui n’en finit pas :

« Est-ce que les auteurs de ces missives ont bien les intentions que celles que je leur prête ? »

« Je vais peut-être être trop dure avec mes réponses »

« Je devrais être plus compréhensive »

« Oui, mais moi je suis blessée par leurs propos et ils doivent le savoir ! »

Et ainsi de suite, de suite, de suite…
J’ai un scénario qui tourne en boucle dans ma tête : Alors si j’argumente ainsi et qu’il me rétorque cela je renchérirais avec ceci. Mais je devrais peut-être avancer ceci alors ils répliqueront cela et ça se conclura ainsi… STOOOOP. Arrêtez le script. J’ai besoin d’une pause.

Seigneur, remplis-moi de ta paix dans cet état de tourmente.


Seigneur, mes arguments humains sont bien peu de choses face à la puissance de ta parole. Mets tes paroles en moi.

Seigneur, la puissance de mon imagination peut-être destructrice, je le sais et l’ai déjà expérimenté. Donne-moi ta sagesse, ton discernement et ta clairvoyance.


Je me rends compte d’un trait persistant dans la nature humaine : Rétorquer au plus vite quand on a été blessé. Il y a ici un besoin d’immédiateté qui m’intrigue.

Si l’on est frappé, le reflexe est de frapper en retour… or il vaut mieux tendre l’autre joue.

Si l’on nous insulte, on aura tendance à rendre l’insulte… or Il s’est tu.

Comme si le laps de temps qui s’écoule après un coup était une injustice latente car le premier qui nous a blessé a pour l’instant le dernier mot. Pourquoi « avoir le dernier mot » est synonyme de victoire ?

Peut-être, est-ce lié à la notion de premier.

Si je clos la discussion le premier, l’autre n’a plus de parole et par conséquent plus de pouvoir. Le dernier a avoir parlé imprime sa sphère d’influence… or les premiers seront les derniers.

Je vais donc prendre mon temps, car pour le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour. Oui, prendre mon temps sans avoir l’impression d’avoir déjà perdu.

Paris, 10/08/2010