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mardi 4 mars 2014

Où est ma vie ?


 Je suis, pour une semaine, aux sports d’hiver.
Je surfe.
J’aime le surf.
A l’origine, skieuse qui se débrouille mais sans plus, j’ai abandonné ces deux grands panards pour la planche. La planche est liée à un style de glisse : le surf des mers, le windsurf, le kytesurf, le skate board, voire la trottinette … autant de sports qui m’attirent et pour lesquels j’ai eu la chance de pratiquer certains d’entre eux. Un style de glisse et bien plus encore un style de vie.
Le surf, passé le premier jour de l’apprivoisement de la planche, est techniquement simple. On distribue son poids à droite, à gauche, devant, en arrière et la planche comme par magie se déplace et  tourne à notre gré. Ca glisse et ça glisse sans effort et c’est là le summum du plaisir de la glisse.
Pour autant, je reste focalisée sur une chose « Ne pas tomber » car les chutes en surf peuvent s’avérer très violentes. Encore un peu plus d’expériences et cette peur disparaîtra.
Sur ma planche de surf, je suis concentrée et j’oublie tout, tout le reste. Deux choses m’importent, « Glisser » et « Ne pas tomber ».

Ce matin, c’était le top de la glisse sur une piste rouge qui, une fois n’est pas coutume, ne m’effrayait pas du tout. J’avais qu’une hâte c’était de la redescendre mais des contraintes diverses et variées (matériel à vérifier, enfants à aller chercher, logistique du séjour…) m’en ont empêchée. Qu’à cela ne tienne ! Après le déjeuner je m’engouffrai sur le télésiège avec en ligne de mire cette fameuse piste. Mais là, chute sur chute, incroyable ! La piste était métamorphosée : beaucoup plus neigeuse et parsemée de bosses. Je finis par une bleue mais rien n’à faire. Le capital confiance avait trop chuté, à tout moment je risquais une faute de carre. Ne voulant pas abdiquer si vite, j’insistais et retentais ma chance avec la piste bleue, classique, et non, pas mieux, les virages restaient incertains et fébriles. Le froid aidant et la confiance en baisse, je décidais donc d’abandonner. Une descente soutirée serait la descente de trop. Mais il n’était que 15H ! Qu’allais-je faire ? Car je savais bien qu’ailleurs que sur ma planche je commencerais fatalement à penser…

Je me le répète souvent et je l’ai souvent écrit mais quand je me pose la question fatale de  « Qu’est ce que je pourrai bien faire ? » la réponse est qu’il n’y a rien de mieux à faire que de passer un temps avec Jésus.

Je m’installe donc dans le salon et ferme soigneusement la porte. J’ai sorti ma Bible, un stylo et un stabilo. Tout est prêt pour passer un bon moment avec Jésus.
Je commence à prier.
Je prie.
Je pense.
Je pense…
Je pense et la tristesse m’envahit, toutes les pensées que j’évacuais sur ma planche de surf ressurgissent à nouveau.

Et là je me dis, mais ce n’est pas possible, je décide de passer un temps avec Dieu et c’est la tristesse qui m’envahit, c’est n’importe quoi !
Alors je persévère.
Je prie.
Je pense.
Je pense…
Je prie en langues…
Et de nouveau la tristesse est là…

Chacun a ses combats, ses doutes, ses épreuves et parfois je pense à ma vie et je me demande : Qu’est-ce qui fait ma vie ? Où est ma vie ? Qu’est ce que je veux en faire ? Et bizarrement, malgré les années passées, à cet instant précis, je n’arrive pas à répondre à ces questions. Car pour moi la vie n’est pas le travail, n’est pas le divertissement, n’est pas le sport, n’est pas le bien-être, n’est pas les amis et j’ose le dire n’est pas la famille ni même les enfants… Il y a quelque chose de plus, quelque chose de plus à découvrir qui transcende profondément la pensée que nous avons de la vie. Où est ma vie ?

Après ces questions existentielles demeurées sans réponse, la tristesse s’amplifie en larmes.
Je persévère parce qu’un moment passé avec Dieu ne peut pas se terminer ainsi et je le prends à partie.
« Seigneur ! Tu es venu délivrer, guérir, consoler, je ne veux pas que ces paroles ne soient que des mots. Mais Jésus, Toi tu qui es la Parole faite chair, que ces paroles soient une réalité dans ma vie. Qu’elles se fassent chair ! »
Je persévère.
Je prie en langues.
Je commence à sentir la paix de Dieu en moi et ça fait vraiment du bien. Je me dis que Dieu est en train de répondre à ma prière.

A la fin de ce moment, je reste avec une phrase en tête « Ma vie est en Toi ». Je réalise que je n’ai cessé de répéter cette phrase pendant ce moment de prières. Je pense alors à un verset biblique « notre vie est cachée en Christ ». Je cherche, Colossiens 3:3 « (…) votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » et un peu plus loin on peut lire « (…) Christ, votre vie (…) ».

Où est ma vie ? Elle est en Jésus. Que le monde nous parle de la réussite professionnelle, de la réussite sentimentale, de la réussite familiale, de la recherche du bonheur… Qu’est ce qui compte vraiment ? C’est trouver ma vraie vie qui est en Jésus. Elle y est cachée, il faut la découvrir, elle y est protégée précieusement et a été pensée méticuleusement.

Même si toutes mes questions n’ont pas encore leur réponse cette simple vérité indique le vrai sens de la vie et révèle son essence.

Et pour le reste, Dieu donnera. « Fais de l’Eternel tes délices, Et il te donnera ce que ton cœur désire » Psaume 37 :4.